Celle qui avouait « tu avais raison »

Et voilà qu’elle rentre en chantant !
Elle bat la mesure de son lecteur MP3 dans le métro. Elle n’est même pas agacée par le type assis à coté qui lui caresse le bras sans en avoir l’air.
Si, en fait, ça l’agace. Alors elle change simplement de place sans le regarder, se met en face et profite tranquillement de sa musique.
Il colle son genou au sien et y fait glisser sa main pour continuer à la caresser. Elle regarde sa main, elle soupire. Elle se lève. L’ignore.
Arrive sa station. Personne sur le quai. Alors elle chantonne.
Elle sourit. Non, elle rit en entendant les mots que chante l’artiste en sélection :

« On m’a vu loin d’ici sous contrôle
Gacher ma vie et puis ses métamorphoses
On m’a vu loin d’ici dans un rôle
Voici ma vie c’est maintenant que je l’ose ! »

Ca alors ! Elle se marre ! Malgré la pluie battante, seule dans la rue, elle mime un play back en se dandinant !
Elle arrive devant chez elle, trempée. Un autre morceau qu’elle adore passe dans ses oreilles.

« Ça vous transporte en altitude tout près des corbeaux
M’emporte en Amérique du sud sans prendre un paquebot
Vous fait traverser les mers loin du pont Mirabeau
Donne l’impression d’être en l’air de quitter ses sabots
C’est beau ça c’est beau ça c’est beau ça … »

Mais merde, elle se regarde dans la grande glace et elle danse ! Elle ondule, elle chaloupe, elle se fout de son dos !!! Elle écoute simplement ce qu’on lui dit à travers les mots qui lui sont si chers. Elle jette le manteau mouillé sur le lit, direction cuisine. Elle ouvre son congel’ pour sortir un bon petit plat, toujours les écouteurs dans les oreilles, parce qu’elle ira jusqu’au bout du morceau en continuant à danser jusqu’au micro-onde pour enfourner son diner tout en jouant des hanches façon bomba latina …

Bon, Jean Marie, faut qu’on cause. Je ne sais pas combien de poulets tu as sacrifiés, combien d’oreilles de cochons tu as brulées, combien d’incantations tu as inventées, mais ça suffit, enlève le sort que tu m’as jeté sale Gourou ! Sors cette allumée de mon corps, la schizophrénie me guette, c’est malin !

Non, ne change rien ! C’est parfait, tu es parfait !

Cette séance était incroyable. Je n’ai même pas eu peur, j’ai valsé d’un partenaire à l’autre, en toute confiance. Je les ai regardés, écoutés, sans me cacher, sans appréhender. Du coup, je me suis amusée ! J’ai partagé, j’ai donné et reçu. Ludique et incroyablement enrichissant. Du coup, en partant, j’ai pris Mathieu dans mes bras, parce que j’avais quelque chose à lui dire. Ca m’a écorché la bouche, mais j’ai avoué : « Merci mon Loulou, tu avais raison, j’adore ça ! »

4 commentaire sur “Celle qui avouait « tu avais raison »

  1. Mouaaaaaahaha… Je découvre tes mots des mois après… Que c’est bon de te lire, quel chemin parcouru… La c’est big smile on my face…

    • Oui, quel chemin. Celui que tu m’as aidée à débusquer ! Et quelque chose me dit que même si je dois avancer seule, tu ne seras jamais bien loin ;)

  2. je lis l’évolution de globuline pas tout d’un coup bien sur , c’est agréable on croirais un bouquin super qui se lis d’un trait ,tous ces efforts pour arriver a un bien être c’est super costaud .heureusement que le 7eme t’as fais raifraichir.

    • J’aime bien l’idée de fluidité et de facilité de lecture ! Merci beaucoup de me rassurer sur ce point. Le Bien être se travaille, mais il s’ancre assez bien au fur et à mesure qu’on s’y habitue ! :D
      Biz’

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