Celle qui se prenait pour Socrate

J’attaque la lecture de « Les aventures de Socrate ». Suite du « Guerrier Pacifique » de Dan Millman, qui est sensé se passer avant la suite, vous me suivez ?
Non, tant mieux ! Ok, je précise : « Les aventures de Socrate » a été écrit après le Guerrier, mais retrace le passé de Socrate, le vieux sorcier qui guide le guerrier dans sa quête de lui-même.
Bref, tout cela pour dire que ce jeune Socrate qui évolue dans la Russie de la fin du 19ème siècle, rencontre un art martial tout particulier dans son parcours. Jamais cité, le Systema est pourtant bien la discipline dont il est question. Et cela s’avère lorsque l’on regarde les remerciements de l’auteur, et qu’on y trouve un nom qui ne m’est pas inconnu … Vladimir Vasiliev !

Tandis que j’avance dans ma lecture sur les quelques premières pages, je reviens sur la réflexion que je m’étais faite en faisant des recherches sur le Systema : il n’existe, à ma connaissance, aucun guide, aucun bouquin dédié exclusivement au Systema, tout du moins en français.
Et voilà que je tombe sur ce bouquin (enfin … Merci encore Jean Marie!!!) et que je me dis qu’un roman sur fond de Systema, ça me plairait bien !
Après les aventures de Socrate, pourquoi ne pas utiliser les textes de Globuline pour en faire le journal de bord d’une systemeuse ?
Une jeune femme mal dans ses baskets, allergique au sport, qui se réconcilierait avec la vie, les autres, et elle-même, au fil des cours …
En vérité, cela fait quelques mois que je vise l’écriture d’un livre, et que je cherche comment introduire le Systema, d’une façon ou d’une autre, dans mon récit.
Un personnage qui serait instructeur, qui pourrait apporter une clé à mon héroine (à oui tiens, bizarre, ce serait une héroine) … Un mentor qui serait le Socrate de notre guerrière, un journal de bord sur fond de roman initiatique. Oui, je sais, c’est hyper à la mode.
Et alors ? Raison de plus !!!

Je ne dis pas que je ne me fais pas pipi dessus à l’idée d’écrire au-delà du cadre rassurant du site de Global Systema. Je ne dis pas que l’idée de me lancer dans un pavé en sortant de l’habitude d’écrire par salves de 2-3 pages ne me fait pas bégayer. Je ne dis pas non plus que l’idée que cela puisse marcher, ou pas, ne me glace pas chaque millimètre carré de mes os arthrosés …

Pourtant, je me verrais bien essayer !
Je vous vois sourire dans le fond de la salle !!!
Bah tiens, elle est trop forte la Globule. Il y a quelques jours, elle voulait révolutionner le coaching, et la voilà qui se prend maintenant pour le croisement littéraire de Paolo Coelho et Laurent Gounelle et veut les suivre sur les gondoles des romans initiatiques …

Mouais, z’avez pas tord dans le fond. C’est une entreprise bien prétentieuse.
Mais que cela voit le jour ou pas, je me dis aussi que ce serait une sacré thérapie !
Pas que j’en ai encore totalement besoin, mais mon rêve, le vrai, celui caché depuis des années dans ma caboche de pétocharde, c’est bien l’écriture !
La première fois que j’ai décrété que je serais écrivain, j’avais 8 ans.
La première fois que j’ai pondu un texte en rime, j’avais 10 ans.
La première fois que j’ai publié une nouvelle dans mon tiroir, j’avais 12 ans.
La première fois que j’ai rédigé les 30 premières pages d’un possible roman, j’avais 15 ans.

Ce manuscrit, je le trimbalais partout. Un cahier A5 à carreaux scolaires, au texte raturé et aux lignes de plusieurs couleurs.
Personne n’avait le droit de l’ouvrir. Mon bébé, mon secret.
Dans une cabine d’essayage, après avoir tenté d’enfiler un jeans qui ne pouvait être que mal coupé puisque je n’arrivais pas à rentrer dedans, et que cela n’avait rien à voir avec ma taille de guèpe qui s’était fortement élargit au fil de mon adolescence ingrate, j’ai laissé mon sac sur le sol en sortant vexée et désabusée.
Lorsque je suis revenue, quelques minutes après, affolée, mon sac avait disparu … Et mon manuscrit avec.
J’ai pleuré. Beaucoup pleuré. Et quelques jours plus tard, j’ai décidé que c’était un signe du destin. Que je n’étais simplement pas faite pour cela et qu’il fallait que j’abandonne. Refusant de croire que la peur, l’angoisse, la vexation était autant de bonnes excuses pour ne pas admettre que mon rêve était un peu fou, et que je n’avais pas assez de confiance en moi pour admettre une seule seconde que je puisse avoir du talent, ou ne serait-ce qu’une chance de le voir publié.

Mon rêve s’était éteint. Avec un peu de moi.
Lorsque Jean-Marie a rallumé la flamme, et que Globuline a pu recharger sa plume et déverser tout ce qui la démangeait, j’ai repris le goût, l’envie, et la foi.

Ecrire un roman sur fond de Systema.
Fermer la boucle de ma renaissance.
Remercier à ma façon, cette dicipline qui m’a tant apporté.

Oui, c’est décidé, dès que j’arrête de trembler, je m’y mets !!!

8 commentaire sur “Celle qui se prenait pour Socrate

  1. Vite vite!! que l’on puisse lire les histoires palpitantes de ta guerrière !;-)

  2. … Je pense que Steph avait lâché la Terre, que ses pieds ne reposaient plus sur le sol. Son périple en Espagne l’a fait encore d’avantage s’éloigner d’elle-même, parce qu’elle croyait que ça irait et qu’elle refusait de voir qu’elle partait pour de mauvaises raisons et de surcroît avec la mauvaise personne…
    Ce voyage était peut-être nécessaire, mais cette période a été bien plus destructrice que bienfaisante. Heureusement, le taureau est pris par les cornes (enfin!) et la conquérante est retour. Cette femme volontaire peut arrêter de trembler et commencer à aimer tout ce qu’elle décide d’entreprendre et de faire. Je n’ai qu’un seul mot d’ordre : vas-y, fonce, aime, éclates-toi !… *-)

    • Touché ! Il y a 20 ans déjà, tu faisais mouche avec quelques mots justes et sincères. Je n’ai pas voulu les entendre parce que j’avais besoin de me brûler pour comprendre. Et je me suis consumée doucement sans comprendre pour autant … Aujourd’hui, ce commentaire fait écho à ce que tu as toujours pensé, mais que j’accepte d’entendre maintenant. Tu as raison. Je ne fuirai plus. Ni pour les mauvaises raisons, ni pour les mauvaises personnes. Je ne me cacherai plus, je ne me mentirai plus. Merci. Du fond du coeur, Merci.

  3. je viens de vous découvrir et au vu de ces commentaires je veux vous dire que vous vivez ce que chaque etre en recherche de lui même vit et ne sait pas l’exprimer
    Que votre expérience soit le fil d’ARIANE pour tous ceux et celles qui se cherchent ( ou pas)avec comme apprentissage son ACTION au quotidien, en accord avec l’humanité
    J’ai découvert SYSTEMA à 65 ans et après 30 ans de recherches personnelles et stages de tout horizon ,ce programme lâche les peurs en nous et nous aide à « aller de l’avant et surtout DE VIVRE LE MOMENT PRESENT AVEC INTENSITE DANS LA JOIE ET L’AMOUR ET LE PARTAGE
    ECRIVEZ POUR LE BIEN DE LA GENERATION FUTURE..MILLE MERCI Danielle

    • Mille Mercis à vous Danielle pour votre compréhension et vos encouragements.
      Je vous embrasse et vous souhaite un très beau chemin !

  4. Il existe un livre en français exclusivement consacré au systema.
    C’est le seul dans son genre.
    Il s’appelle « Le Systema Tout Simplement ».

  5. Et si tout simplement tu parlais de TOI et non plus de « celle qui » … si tu écrivais le récit de TA Vie de TON vécu … et si tu mettais en évidence que Socrates est bien EN toi … mais exclusivement POUR toi … qu’en apprenant à l’écouter tu t’approches de celle que tu ignores que tu es vraiment pour que finalement tu réalises que c’est « Ce » que tu ES qui aide les autres et non pas ce que tu aurais besoin de montrer, suggérer ou dire de faire à tous ceux qui auraient juste besoin de trouver leur propre Socrates. JTM

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